II Emetteur
II.9 La Dynamite

II.9.a Généralités

La dynamite fut la première source utilisée en sismique marine. Aujourd'hui, pour des raisons de sécurité, économiques et écologiques, cette sismique n'est guère utilisée, sauf pour des applications particulières.

La dynamite produit un signal avec un large spectre de fréquence mais elle produit en parallèle un important effet bulle ce qui diminue considérablement les capacités d'interprétation. L'explosion se déroule en deux phases mais auparavant la charge est placée à une certaine profondeur et équipée d'un détonateur. Après la mise à feu, deux ondes sont émises.


II.9.b Emission d'une onde de détonation.

L'onde se déplace dans l'explosif à une vitesse qui dépend de la nature de celui-ci. Cette vitesse est comprise entre 3000 et 7000 m.s-1. Après combustion, l'explosif est transformé en un mélange de gaz à haute température (3000°C) et une forte pression (5000 Atmosphères).



Booommmmmmmm!


II.9.c Emission d'une onde de choc.

L'onde de choc prend naissance quand l'onde de détonation atteint la surface de la charge. Le passage de cette onde en un point quelconque de la surface de l'eau ce qui entraîne une variation de pression qui varie avec le temps.

L'effet bulle utilise jusqu'à 47% de l'énergie de l'explosion. L'effet bulle empêche une bonne interprétation des données. Pour l'éliminer, plusieurs techniques sont mises en oeuvre, en voici quelques unes.

La première consiste à placer une charge explosive près de la surface (environ 1.5m): la bulle vient crever la surface avant d'avoir atteint sa pression maximale ce qui entraîne la formation d'un geyser. Pour cette technique, il faut utiliser une quantité de 10 à 30 kg d'explosif.

La deuxième technique consiste à laisser la bulle se développer, enregistrer sa signature et en faire un traitement par informatique; cette technique est appelée déconvolution.

La dernière technique est utilisée dans le FLEXOTIR. La charge est placée dans une sphère perforée. L'énergie cinétique est dissipée par frottements lors du passage dans les trous de la sphère. La quantité d'explosif est plus faible, 100 à 300g sont utilisés à une profondeur de 7 à 15m.

Le FLEXOTIR de l'Institut Français du Pétrole (IFP) et le MAXIPULSE du Western Geological CO. of America sont deux appareils utilisés en sismique marine.

Le Flexotir consiste à tirer une petite charge explosive dans une sphère métallique percée de trous. La tête d'action est fixée à un tube flexible de 50m, ce qui permet de déterminer à quelle profondeur la charge est immergé. La sphère métallique a un diamètre de 40 à 50 cm. Cette technique tend à disparaître à cause des contraintes et des dangers de sa mise en oeuvre.

Le Maxipulse utilise des petites charges d'explosif à une profondeur de 10-15m. L'explosion se déroule dans l'eau et pour atténuer l'effet bulle on utilise la déconvolution. LA charge de dynamite est introduite dans un tube en caoutchouc et projetée en dehors par de l'eau de mer sous pression. Au cours de la descente dans le tube, la charge heurte un percuteur qui enclenche le système de mise à feu.