Seule la sismique multitrace permet d'effectuer un passage de la coupe
temps à la coupe profondeur.
Plus difficile à mettre en place, elle n'utilise plus un simple
couple émetteur/récepteur mais un émetteur
couplé à plusieurs récepteurs. Chaque
récepteur donne une trace et l'on peut utiliser jusqu'à
plus de cent traces.
Réception d'une seule émission acoustique par 12 récepteurs
Université de Genève
A chaque tir, on déplace le récepteur et les
émetteurs d'une distance D. Quand cette distance est
égale à l'espacement entre deux récepteurs, chaque
point du sous-sol est vu autant de fois qu'il y a de trace. Si chaque
point est vu 3 fois, on dit qu'on fait une couverture multiple de
degré 3 (n=3). Cette méthode demande de gros moyens de
stockage et de traitement de données mais est ammenée
à se développer rapidement grâce aux progrès
très rapide dans le domaine informatique.
Afin d'avoir une meilleure idée de la taille d'une flûte
multitrace, nous allons ici prendre l'exemple de la flûte SMT de
l'IFREMER.
la SMT
IFREMER
Il s'agit d'une flûte complètement numérique
constituée de 30 sections actives de 150 m chacune. Chaque
section est composée de 12 traces de 12, 5m. Chaque trace
comprend 16 hydrophones en parallèles. La flûte ainsi
constituée, a une longueur de 5000m dont 4500 de section
actives.
La technologie utilisée est dite numérique. Cela signifie
que le signal analogique reçu par les hydrophones est
numérisé directement par une carte intégrée
dans la flûte au niveau de chaque trace. L'information est
ensuite transmise au laboratoire sismique.
L'importance des infrastructures nécessaires à la mise en
oeuvre de la sismique SMT impose un matériel particulier,
transporté en conteneurs ayant un poids approximatif de 150
tonnes. Le réseau de sources utilisé comprends des canons
à air de types GI et bolts.