III Les récepteurs

Les flûtes sismiques
 
Les flûtes multitraces

Seule la sismique multitrace permet d'effectuer un passage de la coupe temps à la coupe profondeur. Plus difficile à mettre en place, elle n'utilise plus un simple couple émetteur/récepteur mais un émetteur couplé à plusieurs récepteurs. Chaque récepteur donne une trace et l'on peut utiliser jusqu'à plus de cent traces.

Réception d'une seule émission acoustique par 12 récepteurs
Université de Genève

A chaque tir, on déplace le récepteur et les émetteurs d'une distance D. Quand cette distance est égale à l'espacement entre deux récepteurs, chaque point du sous-sol est vu autant de fois qu'il y a de trace. Si chaque point est vu 3 fois, on dit qu'on fait une couverture multiple de degré 3 (n=3). Cette méthode demande de gros moyens de stockage et de traitement de données mais est ammenée à se développer rapidement grâce aux progrès très rapide dans le domaine informatique.

Afin d'avoir une meilleure idée de la taille d'une flûte multitrace, nous allons ici prendre l'exemple de la flûte SMT de l'IFREMER.

la SMT
IFREMER

Il s'agit d'une flûte complètement numérique constituée de 30 sections actives de 150 m chacune. Chaque section est composée de 12 traces de 12, 5m. Chaque trace comprend 16 hydrophones en parallèles. La flûte ainsi constituée, a une longueur de 5000m dont 4500 de section actives. La technologie utilisée est dite numérique. Cela signifie que le signal analogique reçu par les hydrophones est numérisé directement par une carte intégrée dans la flûte au niveau de chaque trace. L'information est ensuite transmise au laboratoire sismique. L'importance des infrastructures nécessaires à la mise en oeuvre de la sismique SMT impose un matériel particulier, transporté en conteneurs ayant un poids approximatif de 150 tonnes. Le réseau de sources utilisé comprends des canons à air de types GI et bolts.

les air-guns utilisés
IFREMER